Une montagne, de l'air frais, du repos ! Pv~Mune Hidekuro
Akihara Okiwa
INSCRIPTION : 18/12/2013 MESSAGES : 27
Sam 5 Déc - 19:03
Invité
Mar 8 Déc - 4:00
ft. Akihara
ft. Mune
「 Une montagne, de l'air frais, du repos 」
Je ne sais pas depuis combien de temps je m'étais assoupi. Peut-être était-ce l'air frais qui me rassurait et me réconfortait, ou simplement ce silence dont je n'avais plus l'habitude qui me réchauffait le coeur. Tout simplement, j'avais dérivé dans les bras de Morphée en moins de temps qu'il fallait pour le dire. J'étais venu vers cette montagne, dans le but de visiter les environs. Je ne connaissais que la ville en elle-même depuis que j'étais ici, n'osant jamais m’approcher plus qu'il ne se devait du reste du monde; le trouvant déjà bien suffisant à mon gout. La ville me suffisait. Jusqu'à ce matin. Je m'étais levé avec la ferme intention de ne pas partir d'ici sans connaître les environs, mieux que le troquet en face du pensionnat et ces ruelles sombres peu accueillantes lorsque la nuit tombe. Je ne m'étais jamais posé la question de "comment" quitté la ville, à dire vrai. Je me suis rendu compte que la marche à pied ne suffirait pas à mon escapade, beaucoup plus rapidement que je l'aurais pensé. J'étais pourtant d'une bonne volonté, mais mon physique maigrelet me rappela vite que je n'étais pas tailler pour l'endurance. J'optais donc pour les transports en commun, les taxis étant beaucoup trop cher à mon gout.
Je me laissais donc porter par le nom d'arrêt inconnu, qui me menait de pâté de maison en pâté de maison. Puis, peu à peu, les maisons devenaient moins familières, plus espacés, pour au final carrément disparaître de mon champ de vision. Je commençais légèrement à paniquer. L'aventure, tout ça, ce n'était pas mon lot de bonheur personnel. Je remarquais également -en décrochant mon nez de la vitre- que nous n'étions plus que quelques personnes, voir rares, à être rester encore dans ce bus. Au final, après cinq bonnes minutes de suspens, le conducteur beugla quelque chose qui ressemblait à "Terminus, tout le monde descend", mais comme j'étais encore sonné par la disparition de la ville, je dus attendre son regard foudroyant dans le rétroviseur pour daigner levé les fesses.
Et voilà, je me retrouve près d'un téléphérique qui monte à une montagne... ou bien rester sur place, à cet arrêt de bus, sans savoir quand le prochain arriverait. Pourquoi ne pas monter, donc ? Je pris mon courage -le peu que j'avais encore et qui n'était pas enfoui dans mes chaussettes- pour prendre ce téléphérique et monter. Le trajet fut bref et étonnement reposant. Une fois en haut, l'air frais et la nature sauvage m'emportèrent assez facilement dans leur euphorie et je n'eus donc aucun mal à me balader librement, bien qu'avec le recul, j'avais légèrement froid. Je ne disposais que d'un manteau -heureusement plutôt chaud- d'un jean et de mes bottines. Ni bonnet, ni gants. De quoi mourir en restant plusieurs heures à cette altitude. Je n'y connaissais rien en alpinisme, en plus de cela. Mais bon, moi et mon optimisme ne me firent pas défauts encore une fois et me voilà déjà perdu, au bout d'une petite demi-heure de marche, seul.
Après avoir entreprit de rebrousser chemin -qui n'avait servi qu'à me faire tourner en rond-, j'avais décidé de m'assoupir quelques minutes au pied d'un arbre. Voici où nous en sommes. Ces quelques minutes étaient donc devenues bien plus importantes que prévues et j'étais donc assoupi depuis presque une vingtaine quand mes doigts commençaient à me lancer. Je me relevais, presque grelotant, en frictionnant mes mains sur mes bras. Je marchais, encore et encore dans cette neige douce et apaisante. Enfin, je reconnus de la civilisation. Ou plutôt, une tête brune parmi la neige. Ce qui me donnait un sourire presque trop heureux. Je ne pouvais cependant pas accélérer le pas, mes membres engourdis me l'empêchaient.
Arrivé à hauteur du jeune homme, j'espérais ne pas trop le surprendre.
« Bonjour! Pardon mais je crois que je me suis per... »
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase, que mon pied glissa sur la neige et je me cogna la tête la première sur le jeune homme. Génial, on ne pouvait pas faire mieux. Il allait surement me laisser mourir dans la neige après ça.
Akihara Okiwa
INSCRIPTION : 18/12/2013 MESSAGES : 27
Jeu 10 Déc - 4:59
Invité
Mer 16 Déc - 2:35
ft. Akihara
ft. Mune
「 Une montagne, de l'air frais, du repos 」
Il semblait gentil, à première vue. Je pensais bien que ses traits de colère, qui se mélangeaient à sa surprise, n'était autre que l'intrusion de ma personne dans son propre espace. Je ne pense pas qu'il soit méchant ou gentil de base, simplement que j'avais dépasser -sans le vouloir- un espace physique personnel restreint, ce qui évidemment, le mettait dans l'embarras. Et comme je n'étais pas réellement doué pour les excuses, ou simplement pour me relever -en pirouette- d'une telle situation, avec le rire et le sourire qui va avec, ainsi qu'un "Oh salut toi! Je tiens plus debout, Ahah!" m'aurais bien été utile. Je restais simplement pantois, comme un ourson qui venait de vivre sa première glissade sur la neige et non voulu.
Les fesses sur le sol, qui commençait dangereusement à m'engourdir l'arrière train, je laisse l'autre individu se relever, toujours avec cette confusion de sentiments en lui. Ses dires qui suivirent me confortais dans l'idée que je l'avais probablement blesser, en plus de son égo. Un léger rouge pourpra mes joues quand sa gentillesse prit le dessus sur toutes les autres émotions et j'acceptais sa main avec un plaisir non dissimulé, trouvant enfin la force de délier ma langue.
« Oui, merci ! Je suis désolé. Vraiment. Je ne suis pas encore stable sur la neige.. Je n'ai pas l'habitude d'aller dans ce genre de lieu.. Je me suis donc perdu et.. »
Parler trop, pour rien dire. Encore une fois, ma timidité avait fait place à mon insécurité de me faire simplement regarder de travers pour le geste que je venais de faire sans en avoir l'intention, encore une fois. Je lâchais sa main une fois que je trouvais que mes pieds étaient suffisamment stable. Il fallait mieux éviter de réitérer l'opération. Je pris une inspiration, retrouvant peu à peu le minimum de confiance en soi vitale pour une conversation contructive. Déjà, le but de mon abordage précédent.
«Comme je viens de le dire.. Je suis perdu.. Tu aurais une idée de comment rentrer dans le centre ville? »
J'espérais que du centre, je pourrais surement retrouver mon chemin jusqu'au lycée. J'espérais. C'était l'espoir qui faisait avancer toutes personnes, et c'était mieux de penser avoir un sens de l'orientation depuis un point central que depuis cette montagne, ou visiblement, mon sens de l'orientation m'avait quitté lorsque j'avais mis un pied dans le bus vers une destination inconnue. Cela m'apprendra à me sentir comme Indiana Jones et partir découvrir le vaste monde. Ce n'était pas pour moi et les livres devraient me suffire amplement. Je répondis à son sourire par le mien, qui se voulait chaleureux et amical.
Un vent frais était là pour me rappeler au combien j'étais mal couvert. Instinctivement, mes mains se positionnèrent autour de mes bras, frictionnant légèrement ceux-ci, même si ce geste, en soit, ne servait à rien actuellement. Mes fesses étaient trempées et si je ne trouvais pas vite un abri du vent, j'allais finir avec 40 de fièvre toute la semaine, tousser en cours et me faire jeter des boulettes de papiers. Ou pire : le regard des gens à chaque fois que tu te mouche ou que tu te racles la gorge. On dirait qu'ils vous tuent au moindre bruit. Alors tu fais exprès de ne pas faire de bruit, mais tu en fais quand même. Foutu cercle vicieux. Sans crier garde, j'éternuais. Et voilà, je le savais !
Je regardais autour de moi, pour finir par trouver une espèce de cabane de chasseur. Ou du gardien du téléphérique. Peut-importe. C'était probablement le premier endroit que j'avais en tête pour me réchauffer et enlever cette froideur de mes vêtements. Peut-être même qu'ils sèchent, non ? L'instinct de survie guida mes pas dans la neige jusqu'à cette cabane. Je frappais. Une fois, deux fois. Rien. J'ouvris. Personne. Simplement deux chaises autour d'une table, et un feu pas encore allumé. Génial. Une arche de Noé pour les gens comme moi. Je m'assis en automatisme sur la première chaise venu, bien content d'être à l'abri du vent le temps que celui-ci se calme. Je voyais déjà par la fenêtre le peu de gens qu'il restait encore, redescendre et disparaitre. Peut-être qu'une tempête arrivait? Ce serait bien ma chance, tiens..